Vous faites peut-être un bond en l’air en découvrant le prix des McIntosh et en y regardant de plus près, vous constaterez qu’il n’y a ni sélecteurs de sources, ni préamplificateur pour platines vinyle, ni même de réglage quelconque comme un simple equaliseur par exemple… et c’est normal !
Je vous rassure tout de suite, il existe d’excellents blocs de puissance pour une somme bien moins élevée et fonctionnant très bien. Le Yamaha PX3, aux alentours de 600€ en est un parfait exemple.
Mais alors quel est l’intérêt de ces machines et quelles différences y-a-t-il avec un ampli home-cinéma classique ?
1. La valeur d’achat dédiée à l’amplification
La plupart des installations home-cinéma actuelles sont configurées en 5.1 – 7.1 – 9.1 et même plus dans certain cas (5.1 signifiant : 5 canaux large bande + 1 canal dédié aux effets de basses fréquences, plus simplement : 5 enceintes et 1 caisson de basse). Cela signifie que votre amplificateur principal doit fournir de la puissance à 5 enceintes au minimum (le caisson de basses étant la plupart du temps déjà amplifié). Il doit également décoder le son qu’il reçoit (stéréo, dolby, dts, etc.) et répartir correctement le bon son sur la bonne enceinte. C’est ainsi que vous obtenez la sensation de spatialisation du son. Si un avion surgit derrière vous, le son de l’avion passera d’abord dans les enceintes de derrière puis dans celles du plafond et enfin dans les enceintes de façade. Votre ampli doit également traiter le son via son DSP (Processeur numérique) et éventuellement le convertir (grâce au DAC, Digital Audio Converter) s’il reçoit un flux audio digitalisé.
Pour un amplificateur home-cinéma, le prix de vente est donc réparti entre :
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L’amplification de chaque canal
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Le DAC
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Le DSP
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Les préamplis (pour avoir le choix entre différentes sources, HDMI, Radio, vinyle, CD, etc.)
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L’alimentation électrique et le refroidissement
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L’ergonomie (façade, boutons, écran LCD, etc.)
Prenons l’exemple d’un ampli home-cinéma de 7×100 watts d’une valeur de 1000€. L’environnement électronique représente au moins la moitié du prix de vente, soit 500€. La somme restante, allouée à l’amplification est encore à diviser par le nombre de canaux disponibles. Notre ampli propose du 7×100 watts, chaque canal aura donc un amplificateur de 100w d’une valeur réelle de 500€/7 soit environ 70€ par canal d’enceinte !
Vous imaginez bien que la qualité de son d’un ampli à 70€ n’est pas comparable avec celle d’un ampli à 400€ !
2. Délester votre amplificateur principal
Un amplificateur home-cinéma aura de toute évidence et quelle que soit sa gamme, beaucoup de mal à délivrer de la puissance sur toutes les enceintes en même temps. A chaque fois qu’il dépassera sa limite, le son sera détérioré et le rendu global deviendra « mou ».
Les colonnes frontales sont généralement vos enceintes les plus puissantes et les plus gourmandes car très souvent sollicitées (le son des films vient quand même plus souvent de devant que de derrière). En ajoutant un bloc de puissance qui s’en occupera, vous soulagerez considérablement votre amplificateur principal. Un peu comme si vous enleviez la remorque d’un camion de transport.
Résultat :
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Vos colonnes pourront enfin s’exprimer !!
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Votre amplificateur principal ne sera plus à bout de souffle
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Les basses produites par vos enceintes auront un vrai rendement et comme on dit dans le jargon « de la patate »
3. Le facteur d’amortissement
L’amplificateur envoie du courant dans le haut-parleur. Celui-ci est composé (entre autres) d’une membrane, d’une bobine et d’un aimant. Tout ce petit monde va permettre à la membrane de bouger d’avant en arrière en fonction du signal reçu de l’ampli. Quand la membrane revient à sa position neutre, le déplacement de la bobine génère un courant électrique qui repart dans l’amplificateur.
Le facteur d’amortissement est la capacité de l’ampli à encaisser ce retour de courant.
Bien entendu vous l’aurez compris, les blocs de puissance, ont un bien meilleur facteur d’amortissement que les amplificateurs home-cinéma tout-en-un.